Frais de déplacement
Comment la technologie va contourner les perturbations lors d’un voyage d’affaires
Pour éviter des pertes financières vertigineuses dues aux perturbations et aux catastrophes naturelles, de nouvelles solutions technologiques vont apparaître d’ici à 2030. Outils autonomes, interfaces conversationnelles numériques, Big Data et IA permettront de limiter l’impact de certains événements et de modifier les réservations en conséquence.
Selon une étude menée par PwC pour le compte d’Airlines for Europe, les grèves des contrôleurs aériens qui ont eu lieu entre 2010 et 2016 ont coûté 12 milliards d’euros en Europe. Quant aux catastrophes naturelles, elles ont aussi un coût : en 2010, l’éruption du volcan en Islande a entraîné l’annulation de 100 000 vols et coûté 5 milliards de dollars aux entreprises européennes, d’après l’OCDE.
Et les problèmes pouvant perturber les déplacements professionnels ne s’arrêtent pas là. D’autres éléments sont à prendre en compte, comme les infrastructures aériennes et routières aux limites de leur capacité, les conséquences des correspondances manquées, la surréservation, les retards dus à des pannes et les incidents liés à la sécurité.
Anticiper les problèmes grâce à l’analyse prédictive
Difficile de maîtriser certaines perturbations, encore moins la météo ! Mais d’ici 2030, il devrait être possible de limiter leur impact grâce à des procédures de réservation plus intelligentes et à des systèmes de gestion des perturbations fonctionnant sur la base de données générées par les voyageurs d’affaires. Ces données pourront ensuite être exploitées de manière préventive afin d’anticiper et de contourner les problèmes et d'éviter de devoir par la suite défrayer un employé.
« Plus impliquées dans la gestion des dépenses et des coûts totaux, et pas uniquement dans celle des voyages, les TMC se focaliseront davantage sur les données et l’analyse prédictive. C’est d’ailleurs déjà le cas. Nos entreprises membres utilisent d’excellents outils d’analyse, et elles recrutent des spécialistes de l’image de marque ou des analystes de données et du commerce électronique. Notre secteur touche désormais une toute nouvelle génération », explique Adrian Parkes, PDG de GTMC, l’association des TMC.
Détecter des perturbations humaines
Certes, il ne sera pas forcément plus évident de prévoir des éruptions volcaniques dans les années à venir. En revanche, la compréhension des problèmes météorologiques devrait être nettement meilleure. « La météo est le premier facteur de perturbation dans les transports. Mais d’ici 2030, chaque voyage sera suivi individuellement », prédit Jo Dobson, directrice des ventes au Royaume-Uni et en Irlande pour Carlson Wagonlit Travel. « L’analyse prédictive de la météo sera bien plus sophistiquée qu’aujourd’hui. On pourra changer les réservations sur des vols avant qu’ils ne soient annulés. »
Quant aux perturbations dues à l’homme, comme les grèves des contrôleurs aériens, les données permettront d’évaluer les risques. L’IA épluchera l’actualité à la recherche de menaces de mouvements sociaux et passera les réseaux sociaux au crible afin de jauger le ressenti des employés et d’anticiper d’éventuelles grèves. La probabilité de chaque type de perturbation sera prise en compte au moment de la réservation et les voyageurs se verront proposer des solutions alternatives, de la même façon lorsqu’ils se jouent des embouteillages signalés par les systèmes de positionnement par satellite.
Grâce à l’IA et les nouvelles technologies, les entreprises, les TMC et les compagnies de transport devraient donc réduire certains coûts liés aux perturbations humaines ou météorologiques. L’analyse prédictive, notamment, permettra de les anticiper et de modifier l’itinéraire des voyageurs, souvent sans même qu’ils ne s’en rendent compte.
Retrouvez l’ensemble des prévisions sur le voyage d’affaires d’ici à 2030 !