Rencontre avec Clotilde Nouhaud, DRH chez SAP Concur
Cela fait près de cinq ans que Clotilde Nouhaud officie en tant que DRH chez SAP Concur. Elle a en charge 150 salariés, ce qui constitue encore une structure de taille “familiale” selon ses dires où tout le monde se connait. Zoom sur sa mission au sein de SAP Concur.
Quel est votre rôle chez Concur ?
En tant que Directrice des Ressources Humaines pour la France et l’Italie, ce qui me tient le plus à cœur est d’évaluer et maintenir un bon climat au bureau. En effet, l’ambiance, le climat dans lequel les équipes travaillent sont des vecteurs clés de motivation et d’engagement pour les collaborateurs. C’est ce qui va faire la différence entre deux entreprises similaires. Chez SAP Concur France nous veillons à ce que les collaborateurs se sentent bien et aient envie de travailler ensemble.
Le rapprochement avec SAP a-t-il eu un impact sur l’approche RH au sein de Concur ?
Bien évidemment, nous essayons de nous rapprocher le plus possible de ce que fait SAP. Je reçois régulièrement des directives stratégiques provenant du groupe. Mon rôle est de les adapter tout en prenant en compte les spécificités de chaque pays. En ce qui concerne la France et l’Italie, dont j’ai la charge, chaque pays a sa propre culture, sa propre législation, et sa propre façon de faire. A moi de faire le tri et de choisir les informations à relayer en local. SAP France l’a bien compris et a plusieurs programmes en place pour améliorer le bien-être de ses collaborateurs au travail. Nous allons bien sûr nous en inspirer et continuer à rester proches des collaborateurs afin que SAP Concur demeure une "Best Place To Work".
D'ailleurs, pouvez-vous nous en dire plus sur les raisons de la nomination de SAP Concur comme « Best Place To Work » par Glassdoor ?
SAP Concur France est un des éditeurs Cloud en pleine croissance, tant en termes de chiffres d’affaires que d’effectif, ce qui donne une vrai dynamique à l’équipe existante qui voit arriver régulièrement des nouveaux collègues et de nouveaux challenges. En 2013, nous avions 80 collaborateurs au sein de bureau de Paris et aujourd’hui nous sommes 150 ! Il faut veiller à bien intégrer ces nouveaux embauchés, qu’ils se sentent accueillis, supportés par leurs équipes. Ce qui fait l’esprit SAP Concur, c'est la qualité de la collaboration, une solidarité avec le nouvel arrivant que tout le monde aide à s’intégrer rapidement.
Avez-vous justement un programme spécialement dédié au recrutement ?
En effet, nous avons mis en place un système de sélection avec un panel de managers pour aider à la prise de décision. C’est important que les différents managers puissent donner leur avis sur les candidats dans la mesure où il existe une interdépendance entre les services et que chacun des responsables de pôle est attaché à valider des compétences différentes. Concrètement, les candidats passent à l’oral devant 7 à 8 managers et présentent un sujet défini à l'avance. Cela permet de les évaluer sur leur niveau de connaissance de l’entreprise, mais aussi du marché et de la concurrence. Ils sont également interrogés sur leur plan d’intégration dans la société : comment ils anticipent les premiers jours, les éventuelles difficultés, etc. Nous sommes aussi très attentifs à leur capacité d’adaptation et de flexibilité, car chez SAP Concur, nous évoluons dans une dynamique de changement permanent.
Comment faites-vous pour instaurer un esprit collectif chez SAP Concur ?
Nous essayons de créer des moments de détente réguliers et des sessions de team building pour réunir tout le monde. Par ailleurs, nous allouons du temps aux collaborateurs – par exemple les Concur Days permettent aux collaborateurs qui le souhaitent de monter des initiatives bénévoles à des fins charitables. Récemment, certains ont fabriqué des lampes solaires destinées aux pays africains, quand d’autres se sont mobilisés pour collecter et trier des vêtements et ainsi venir en aide aux victimes de l’ouragan Irma,. Le groupe SAP dans ce cadre est un formidable levier et permet aux collaborateurs de participer à de grandes initiatives caritatives comme la Course du Cœur ou la campagne des Resto du Cœur pour ne citer que les plus connues. Généralement, ce sont les collaborateurs qui sont les instigateurs de ces projets ; je préfère leur laisser l’initiative, c’est plus fédérateur et responsabilisant !
Quel est l’un de vos prochains challenges ?
Parmi les sujets intéressants du moment, il y a celui de l’intégration des nouvelles générations, à savoir les Millenials. C’est un vrai challenge dans la mesure où c’est à nous (manager des générations antérieures) de nous adapter à leurs attentes. Ils vivent dans une culture de l’immédiateté ; ils veulent tout, tout de suite, sans prendre en compte que ce n’est pas nécessairement possible en entreprise. Ils peuvent rapidement se retrouver en situation de frustration dès lors qu’ils ne sont pas satisfaits ou qu’ils doivent appliquer quelque chose qu’ils ne comprennent pas. Avec les managers, notre rôle va donc être de prendre plus de temps pour expliquer et donner du sens.