Quel avenir pour les solutions d'IA ? Le point de vue des travel managers
Les nouvelles solutions d’IA devront réconcilier les priorités personnelles et les politiques de voyage des entreprises.
« Mon père voyageait souvent. Il avait une assistante qui lui remettait une enveloppe avec ses billets et son itinéraire. Les voyageurs de demain s’attendront au même service, mais au format électronique. Ce qu’ils voudront, c’est une solution toute prête. Je ne crois pas qu’ils auront envie de comparer des vols, de réserver des chambres d’hôtel et de prévoir le transport sur place. Ils voudront que tout soit organisé. » C’est le point de vue d’Ulrika Rosén, responsable mondiale des voyages chez Tetra Pak.
Les voyageurs de demain pourraient avoir accès à des systèmes de réservation pilotés par l’IA, qui proposeraient des itinéraires personnalisés et générés automatiquement en fonction de ce que les individus auraient pu raconter à Alexa ou son équivalent en 2030. En attendant, les responsables des voyages d’affaires ont affaire à des employés qui optent pour des solutions attractives non conformes à la politique de réservation des voyages.
« Les employés devraient uniquement utiliser l’outil de réservation fourni par leur entreprise, ce qui n’est pas le cas, vu qu’ils savent déjà comment dénicher les bons plans pour leurs déplacements personnels », poursuit Ulrika Rosén.
Selon elle, il est fort probable que d’ici 2030, les réservations générées par l’IA soient initiées par des interfaces conversationnelles, mais que tout dépendra de la capacité des entreprises à restreindre le périmètre des recherches d’Alexa ou de tout autre appareil de ce type. Aucun responsable de voyages n’a envie qu’Alexa commence à rechercher des limousines, des chambres en suite et des sièges en première classe. » Ulrika Rosén estime que le NDC « sera l’un des moyens de freiner ce comportement et qu’en matière de sécurité, il collectera les données de localisation du voyageur par devoir de protection ». Mais pour que le NDC soit viable pour les responsables de voyages, les options et les services annexes proposés aux employés doivent respecter la politique de l’entreprise. À défaut, « le voyageur pourrait ajouter des suppléments s’élevant à 200 € pour un vol de 100 €. Mais il ne fait aucun doute que le NDC est l’avenir. »